« Le 23 mars je recevais une lettre recommandée de la société Gazeley Magenta dont l’objet était « la demande de retrait du permis de construire délivré le 17 novembre 2020 », pour un bâtiment logistique d’une surface de plancher de 160 961 m². « Le projet de construction visé ne se fera plus ». En clair, le projet Amazon était abandonné !
Comme je l’ai dit lors du conseil municipal du 24 mars, date à laquelle j’ai communiqué cette information à tous les élus afin qu’ils l’apprennent en même temps et de ma part, je suis très déçu pour mes concitoyens couronnais ! D’ailleurs je tiens à saluer la solidarité de mon équipe municipale qui a soutenu dans son ensemble de façon loyale et totale ce projet.
Malheureusement, cette grande enseigne ira probablement s’installer sur un site où moins de tracasseries lui seront imposées !
Aujourd’hui, j’en veux à tous ceux qui ont tout fait pour discréditer ce projet, afin qu’il ne vienne pas se faire sur notre territoire.
Aujourd’hui, j’en veux à tous ceux qui s’opposent ou se sont opposés à ce projet pour des raisons idéologiques ou philosophiques. Je veux bien entendre les arguments qui ont été développés à l’époque pour garantir la sécurité du site, mais des améliorations avaient été apportées et le dossier avait été validé par les autorités.
Aujourd’hui, j’en veux à ces associations, notamment « Stop Amazon » ou « Les amis de la Terre » qui ont déposé un recours contre le permis de construire que j’avais signé, malgré les améliorations apportées et l’avis favorable du commissaire-enquêteur.
Aujourd’hui, j’en veux à ces médias comme « Mediapart » ou « Le poulpe » qui ont porté des accusations fausses et non vérifiées sur la dépollution du site, et qui ont semé le trouble dans les esprits. Mais j’ai tout vérifié auprès de la DREAL qui a un parfait contrôle de la situation.
Aujourd’hui, j’en veux à ceux qui dénoncent les conditions de travail dans ce type d’établissement, en méprisant les syndicats auxquels je fais confiance pour être vigilants à ces conditions de travail.
Aujourd’hui, j’en veux à tous ceux qui auront réussi à ne pas faire venir des centaines d’emplois dans notre ville, tous ceux qui sont bien installés et qui ne se préoccupent pas du sort des chômeurs que je reçois régulièrement dans mon bureau. Pour ma part, si j'ai voulu être Maire, c’est justement pour me préoccuper de tout le monde et notamment des plus fragiles !
En bref, aujourd’hui j’en veux à tous ces bien-pensants qui veulent nous imposer ce que l’on doit dire, boire ou manger, et aussi ce que l’on doit acheter et où on doit l’acheter !
Pour ma part, je reste convaincu que chacun est libre de ses choix et qu’aucune bien-pensance ne doit imposer sa volonté !
Je suis un défenseur du commerce local, mais le e-commerce est une réalité actuelle qui représente 14 % des achats, en somme il reste 86 % de place pour les autres types de commerce !
Aujourd’hui, malgré mon amertume, mon équipe et moi-même continuerons à travailler pour favoriser des solutions alternatives. Comptez sur notre détermination pour honorer nos engagements ! »
Joël Bigot, maire de Petit-Couronne